samedi, février 02, 2008

Papi Gogo… si je m’attendais ! (1)



Le Bartos s’en allait les poings dans ses poches trouées, son pâle tôt était idéal, surtout en cette saison hivernale qui culminait les quinze degrés Celsius….
En ce qui me concerne, ça pouvait aller. Je ne me caillais pas trop les trous de nez à l’orée du rabat du sac à dos et je scrutais le paysage.

Le Bartos dans ses longues randonnées à pied et en vélo en tant qu’autiste volontaire de fin de semaine, il lui arrivait très souvent de ne rencontrer aucune âme créatrice munie d’un corps sensible avec laquelle échanger. Il était devenu un véritable homme des bois, des forêts devrais-je dire pour être exact…. Faut dire il a de qui tenir. Un de ces ancêtres ardennais se complaisait avec cette vie éloignée des contingences sociales. C’est fatal, ça ressurgit un jour ou l’autre sur son comportement. Déjà qu’il n’est pas très causant. A part sur le papier, il est insurmontable et donc à fortiori insupportable pour qui ose le côtoyer. Paradoxe étrange, il paraîtrait, que dans ses écrits littéraires, les dialogues entre ses personnages sont truculents de réalité et très souvent drolatiques. Sic ! C’est à croire, que le Franckos est un grand observateur. Quoique, je demande à voir.
En tout cas, vous pouvez imaginer le calvaire que je mène à le vivre au quotidien. Heureusement qu’il se casse et me débarrasse de sa carcasse quatre jours pas semaine, cinq mois sur douze pour ramener un trognon de pain à la maison.

Le Bartos quand il déambule sans préambule, il imprime ses divagations. Je le connais par cœur et je sais les ressacs qu’il ressasse et ça ne casse pas des haricots par la tige.
Par exemple, dans quelques jours il va rejoindre début février Paname pour un dernier séjour à la longue cour de récréation. Il s’en va rejoindre sa dulcinée. Je vais l’accompagner. Ca me fera des vacances, puisque désormais ce sera elle la chair ange qui devra se colleter sa présence du calvaire. Ouf ouf la touffe.
Il pense aussi à la grève générale des fonctionnaires du jeudi 24 janvier et ses compagnes et compagnons de l’enseigne ment, quand aux conditions de travail toujours issues du domaine empirique des effectifs surchargés, du fait même du non remplacement des collègues qui se tirent épuisés à la retraite aux flambeaux. Ca empire sous le règne du syndrome de Sarko. Déjà que les antécédents du Fion, premier sinistre à l’époque, avaient mis à bas le régime des retraites, même au bout de six semaines de grève acharnée en créant à court terme un nouveau corps de précarité. La voie est toute tracée de la mise en place du joug aux esclaves. Les syndicats n’ont plus qu’à partouzer dans les salons du pouvoir et réclamer à boire.
Quant aux élèves, dès leur prime enfance à la maternelle, ils sont déjà voués à vivre au rythme du rendement des adultes !!!!!!! Le Bartos ne l’acceptera jamais.
Heureusement que pour le moral, il y a une date qui lui déploie les sourires à gorge déployée. Sa majesté la Mouche en la personne de Ramon Pipin va se produire pour un ultime concert du groupe Odeurs, versus instrumental, le mardi 6 mai à Paname. J’y serai bien entendu.

Le Franckos déraillait de la rate et de la bile, lorsque je le réveillais à l’heure du concret réel.
- Sac à terre le Bartos, j’ai cru voir un ancêtre !
- Qu’est-ce que tu me chantes Missdinguette ?
- Merde, mais oui c’est bien lui !
- Mais de qui tu me parles ?
- Vise un peu ce galet magique, c’est mon…..

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