samedi, février 02, 2008

Papi Gogo… si je m’attendais ! (2)



- Alors, c’est qui, c’est quoi ce vulgaire galet à la con ?
- Le sourire de gourmandise quand il allait s’ébattre avec les femelles à l’ombre des grands arbres au milieu du groupe des singes les plus forts….. Son regard tendre et toujours joyeux, oui c’est lui, je le reconnais….
- Oh hé ho la Singette, qu’est que tu t’inventes encore ? C’est l’iode qui te monte à la tête !
- Tu comprends que dale. Tu ne ressens du respect pour rien et pour personne. T’es prisonnier de ton monde étrange et tu ne reconnais même pas mon papi Gogo.
- Je croyais que Gogo le gorille c’était ton amoureux. Oui, je t’imagine avec ce caillou. Ce que tu dois t’éclater les sens, pauvre folle ! Ah ah ah !
- C’est mon papi à moi, papi, papi….
- Ah ah ah, c’est comme dans la superbe chanson « Oh ! Les beaux dimanches » (Costric / Ramon Pipin). Il sait conduire une tire ton papi et explique-moi comment il a embouti ici (rires) ?
- Hey banane, j’en sais fichtre rien. Je sais qu’il est mort lorsque j’étais toute petite. Il m’a élevée comme s’il était mon père et c’est aussi la raison pour laquelle j’ai voulu quitter l’Afrique et voyager. Le chagrin, la perte d’un être cher, tu connais ? Bonjour l’accueil au pays des droits de l’homme et de bobonne à la plonge. Camp de rétention pour les passagers de la misère et retour à l’envoyeur. Sauf qu’il a fallu que je tombe sur un farfelu qui m’a sauvée la mise. Un certain Franckos dit Bartos. A l’époque, c’était un homme formidable, généreux et sympathique. Les choses ont beaucoup changé et je ne sais toujours pas ce que j’y ai gagné au change.
- Ne pleure pas ma petite Singette adorée. Je me suis comporté comme un malotru. Excuse-moi. Tu ne m’as jamais raconté ton enfance à Ouagadoudou le pays des doudous.
- Chez nous les primates, nos ancêtres reviennent parfois à notre présence et se matérialisent sous différentes formes. Le galet que je tiens dans ma main, c’est mon papi Gogo et il me manque beaucoup. Il était la personnification de la liberté la tendresse et de la folie douce. J’espère avoir hérité de ses traits de caractère.
- Je dirai même plus ma puce. Tu es formidable et je salue de tout mon cœur ton papi.
A peine, avait-il prononcé ses diverses paroles qu’il vaquait déjà à d’autres pensées. Moi, j’avais le cœur serré. Ce signe. Ce présage augurait d’autres invitations au voyage dont les êtres issus de mon sang allaient m’accompagner lors de mes futures pérégrinations. Je n’étais jamais seule et j’étais protégée des folies douces du Bartos. Merci mon papi.

« Oh les beaux dimanches de fin de semaine
Avec mes grands-parents on se promène ! lalalalalala
C’est le dernier beau dimanche de papy !
Toutes les semaines, elles vont finir sans lui ! »

Oh ! les beaux dimanches (Costric / Ramon Pipin) in l’album Odeurs « Toujours plus haut » in le coffret L’intégrale saison 1 d’Odeurs

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