jeudi, octobre 23, 2008

On est des perroquets !




- Cui cui cui mon potos !
- Arrête Sinjon mon frère, ça cause pas comme ça j’te dis moi.
- Qu’est-ce que je fiche sur ce tremplin entre deux singes à la con. Déjà que j’ai mis deux plombes à me hausser le paysage pour entendre ces conneries là.
- Oh hé Gouingouin, t’es toujours ronchon et t’es jamais content.
- Tu m’étonnes. Moi je suis juste un pingouin et un pingouin ne sait pas grimper.
- La preuve par trois, puisqu’on est tous là à observer ce qui se passe en bas.
Et comme d’habitude, c’est le petit qui ramène sa fraise.
- On avait dit qu’on jouait aux perroquets. Qui c’est’y qui commence ?
- Moi d’abord, je ne cause pas cette langue de ces oiseaux. Et puis moi d’abord je suis un mammifère.
- Et nous aussi, hé banane pourrie.
- Qu’est-ce que t’as dit ?
- Gouingouin banane pourrie banane pourrie.
- Tu as entendu, elle me traite ta frangine.
- Désolé Gouingouin, on est solidaire entre même espèce de pot pourri, hi hi hi…
- C’est du beau. Qu’est-ce que je fiche tout en haut et comme on fait pour descendre ?
- Demande au Bartos de t’apporter une échelle, ha ha ha.
- Le Bartos, il s’en fiche de nos trognes. Même qu’il dit qu’il en avait marre d’avoir trois parasites au chalet et qu’on devait se débrouiller pour trouver à manger tout seul. Sauf qu’il oublie, que moi pour atteindre la plage en marchant, j’en ai pour la journée et le temps de rentrer, idem. Je ne te parle même pas la nuit avec les renards. J’ai pas envie de calancher grave de chez grave dans le Médoc !
- Nous en s’en fiche, on trouve toujours à bouffer. Pas vrai Sinjon ?
- Je confirme. Cucureuil l’écureuil est de bon conseil.
- Vous pourriez au moins faire un effort, quand le Bartos va acheter des crevettes pour m’aider à ouvrir le frigigo, que j’en profite sitôt qu’il pionce. Ca réglerait tous mes soucis.
- Et à votre avis qu’est ce que ça mange des perroquets ?
- En tout cas, j’en connais qui causent pour rien dire.
- J’ai plus envie de jouer.
- Tu viens Singette, on se tire ailleurs.
- Et moi, et moi, et moi. Ne me laissez pas tout seul. Non, pas tout seul.

Et on entend les enceintes crachant des décibels « La nouba des pingouins »* dansée et moquée par les deux singes hilares. Ils admirent derrière les carreaux, une bestiole en noir et blanc avec un bec qui se laisse glisser le long du mat de cocagne et se fracasse le derrière en hurlant :
« Avec ses pattes, le pingouin fait pif, pif pif
Avec sa queue, le pingouin fait vroum, vroum, vroum
Quand une pingouine l’émeut
Ca devient très sérieux
Il fait comme tous les amoureux !
Ô, mon petit oiseau des îles ! Do you want marry me ? You’re so beautiful…”

“La nouba des pingouins” (Pipin-Hirschfeld / Pipin) in le CD Ramon Pipin “Nous sommes tous frères”, in le coffret Odeurs + Ramon Pipin L’intégrale saison 2, 1984 4 CD + 1 DVD 1982

Encore merci au passage, à toi Ramon pour toute cette joie de vivre chez nos amis les bêtes, dixit la Singette qui en jette.

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