mardi, octobre 21, 2008

Gens du Médoc : rencontre du troisième type brut de brut !




L’autre jour, je me baladais à couvert sous le rabat joie du sac à dos du Bartos en bordure de mer à Euronat, histoire de ne pas fiche le souk chez les mamies promenant chien-chien à fournir en besoins, quand tout à coup férir……je faillis m’estourbir.
Chèque ‘s pire, j’expire… être ou ne pas naître Singette dans ce monde de lourdauds peuplés d’humanos fétides ! Le Médoc, c’était pas du hadock ! J’en étais qu’à mes premières impressions, quand même, alors fallait pas pousser Missdinguette dans ses derniers recoins de résistance à la jactance.

De vous à moi, je vous dis tout et tant pis pour nous !
Arrivée sur la grève sans les pavés la plage, alors que des hordes d’enseignants gnans gnans et autres victimes de l’éducation nationale manifestaient à Paname un dimanche après la messe, en payant la dîme du transport, puisque selon un certain nanti, on ne s’apercevait plus lorsqu’ils chômaient au nom de certaines de leur revendication, étant donné qu’ils devaient se déclarer forfait à leur poste et étaient remplacés par d’autres gardiens du temple….
Et puis d’ici quelques années la maternelle aura rendu son tablier, Yéyé Yoyo, quel tableau de la déculturation et de la médiocrité et vive la télé….


Je ne sais pas pourquoi je vous raconte toutes ces conneries qui ne me concernent pas, puisque chez les singes que dalle l’école, on s’en tape de votre racole aux mouflets, nous autres de la gent simiesque civilisée de poils au nez.
Aucun maître à penser pour moi, vous pensez bien.
J’en étais là de mes réflexions à batifoler sur le sable doux tandis que le Franckos baguenaudait et entreprenait une mouette assez chouette. Lorsque soudain, par tous les poils montés en brosse de mon amoureux Gogo le gorille d’Afrique, un type tout de bric et de broc se dressa sur mon passage.
Manifestement, il ne connaissait pas les us et coutumes des gens qui causent avec l’accent chantant de ces contrées sauvages. Tout simplement il ne parlait pas un iota. Sans doute que l’air iodé lui avait défrisé les apparences. Il ne ressemblait pas vraiment à l’image d’une personne humaine. Il avait un je ne sais quoi de rafistolé. Comme si pour se monter la face devant les dunes à la lune, il avait ramassé tout ce qui traîne à marée basse et s’en était paré. Tu m’étonnes que l’océan Atlantique digère et recrache tout ce que les humanos jettent par-dessus bord. Il nettoie à grands coups de balai et se remet à la tâche chaque jour à heure différente en fonction des lunaisons.

C’est pas comme cette Méditerranée, feignante limace à se dorer le liserai de la raie et se la couler douce sans jamais se charrier les pieds dans les rouleaux.
Mon bonhomme, rubrique à brac à lui tout seul, brut épaisse me toisait du haut de son totem.
Ils sont fous ces médocains !
Revenu de ses conversations à propos de Tchekhov, le Bartos se marra à me voir grimper dans les bras pesants du zigue.
- J’immortalise cet évènement majeur, me constipa-t-il la balise.
- T’occupe, il n’est pas bavard mon braillard.
N’empêche que depuis cette rencontre impromptue, j’insiste tous les jours afin que les pas du Franckos me mènent jusqu’à cet ouvrage brut brut de l’art des érosions à la plage et, je découvre de nouvelles spoliations de cet univers poli par l’humus iodé. Chiche qu’un jour, bonhomme je te donnerai la parole et tu me conteras ta naissance au pied des dunes.

Appel : si jamais l’artiste se reconnaît dans son personnage, il peut me contacter au Mague, que l’on s’arrange un tête à tête et qu’il me conte son aventure humaine de ma rencontre du troisième type qui ne m’a pas laissé indifférente les baccantes.
A la revoyure mon bonhomme et bienvenue dans ma rubrique des gens du Médoc en chair et en os


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