mardi, octobre 21, 2008

Gens du Médoc : les champignons gons gnons...


NOUVELLE RUBRIQUE SUR LE MAGUE !

Sous cette nouvelle rubrique d’une certaine réalité rurale, je vais m’éclater de cheval à célébrer les vraies gens du pays médocain anciens ou nouveaux, à travers quelques rencontres riches et fraternelles et mes impressions animales. Je m’en tiendrai aussi aux bonnes paroles de Kent en chanson selon lesquelles : « Les vraies gens viennent chez moi / Et moi je viens chez eux / Les vraies gens sont chez moi / Et moi je suis chez eux »*.


Un apiculteur, un auteur éditeur de BD, un concepteur des corps en mouvement « Les grands traversées » seront les premiers invités de mon collimateur. Avis aux amatrices et aux amateurs qui peuvent me joindre via Frédéric Vignale, l’amical rédacteur du Mague qui me fera suivre vos propositions*.
Alors, rendez- vous est pris devant un verre de Médoc du cru des saveurs ad hoc. Santé, bonne humeur, humour et dérision seront comme d’habitude au rencard. Aux plaisirs !


Sitôt que l’automne tapine la mine rougie dans l’ombre des forêts à ciel ouvert, on peut constater un phénomène patent. Les routes médocaines sont encombrées du transport des chalands munis d’un bâton qui s’en vont à la baston via les fourrés, comme d’autres déshabillent les râteliers et tirent leur coup de feu sur tout ce qui revête une fourrure. A certains moments, j’ose espérer que ces deux espèces sauvages des ratisseurs de la nature vont s’en fiche un grand coup sur la gueule. Seulement, mes rêves ne suivent pas.
Sauf aussi que la première catégorie apparentée aux cueilleurs de cèpes est quasi inoffensive lorsque son seul estomac la conduit par le bout du nez. Sitôt que c’est le portefeuille qui guide ses pas, c’est une autre affaire ! Les cèpes sont-ils côtés en bourse, peut cher ? J’en sais trop rien et je m’en fiche.
Les gens du pays se plaignent de la venue sur leurs terres des gens de Bordeaux, voir même de Dordogne. Le ménage des genres, c’est selon le sang chaud des médocains… C’est ainsi qu’un papi de 76 piges au compteur a joué l’homme à la carabine dans son western contre des cueilleurs indiens qui avaient franchi son fortin gardé*. La divine comédie de la propriété privée a encore frappé ! Trop drôle ! C’est l’ère du bâton contre le fusil. Je compte les douilles et les crânes fracassés des andouilles.

C’est l’automne de tous les dangers pour les promeneurs. On peut toujours se serrer les coudes en chantant en chœur : promenons-vous dans les forêts pendant que les cueilleurs et les chasseurs n’y sont pas. S’ils y étaient…

Vous n’êtes pas sans ignorer que hélas, le loup a déserté nos contrées faisandées par les humanos toujours trop gourmands. Conforme au Bartos, cette espèce à elle toute seule des tubes digestifs embouchés a par trop souvent les crocs contre nous les animaux civilisés, qui n’utilisons jamais aucune arme pour communiquer et niquer entre nous.


* (Message personnel : Jean-Pierre Gauffre, si vous lisez ces lignes, bienvenue à vous pour l’interview que je vous ai proposée).
* (« Les vraies gens » : Kent Cokenstock / Kent Cokenstock et Playback Boys in l’album « Bienvenue au club, 2004)
*(Source : les canards locaux)

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