

J’éprouve quelques difficultés à parler de ce livre. D’une part, je connais son auteure que j’apprécie pour ses combats de femme libre par amour pour son homme, le magnifique Micha (voir mon papier à propos de son ouvrage « Femme de parloir ») et je n’ai pas l’habitude de lire un tel livre né de ses tripes posées entre les lignes comme pour expurger la douleur du manque de son fils parti à quarante balais.
Mon animalité me joue des tours pendables et je n’ai pas la finesse pour une fois de vous autres humanos. Je prends tout à la rigolade, je me brocarde en autodérisions et pourtant le sujet de ce livre est grave et ne me pousse pas à la gaudriole par le respect et l’amitié que j’éprouve envers Duszka.
Comment faire, alors ?
Je vais prendre la tangente et vous narrer ma rencontre avec le chien de la maison. C’est un animal très gentil à l’image de son maître Micha. Il saute sur tous les visiteurs. Si le Franckos ne m’avait pas brandi haut la main peau de lapin, je pense que l’être Singette était absent de son entendement et que je représentais une bête curieuse rigolote et souriante, alors que je n’en menais pas large au grand largue.
L’instinct animal, vous connaissez ?
« Le chiot se montrera doux et câlin, se glissant sur son lit contre lui sans plus bouger. Il ne lui sautera jamais après, comme une petite brute joyeuse qu’il est encore, mais trottera tranquillement à ses côtés ». (page77)
Qui plus qu’un animal ressent le souffle de la vie qui souffle à le revoyure, je vous jure ? Entre animaux, on se reconnaît des sens uniques et pas besoin de mots pour se parler et se comprendre.
Duszka accompagne son fils aimé contre vents et marées et le système social révèle son véritable visage du plus froid des monstres froids, comme Nietzsche désignait l’Etat : « Aux décideurs et administratifs, je veux dire « Regardez-nous », nous ne sommes pas des dossiers, nous ne sommes pas des voleurs de fonds publics, nous sommes des souffrances, des espoirs, des courages, des renoncements. Ne vous défaussez pas sur les seuls soignants dont vous rognez les budgets et qui s’épuiseront à nous donner le meilleur ». (page 152)
Je sais comme pour nous tous, je devrai passer de vie à trépas et je hais la mort. « Viva la muerte » hurlaient les ordures franquistes à l’assaut des libertés.
Je serai brûlée vive dans le cercueil du Bartos tout feu toute flamme….
Je sais aussi « Qu’il faut se préparer à une issue fatale. S’y préparer, je l’ai compris, c’est décider de vivre intensément, pleinement, dans la pureté de l’amour dépouillé des scories du quotidien. Une vraie, belle et douce lumière. Elle a éclairé nos derniers regards de tendresse. Si, par mes mots, elle peut éclairer quelques vies que la douleur dévaste, ce sera bien ». (page 150).
Merci Duszka pour eux et pour moi. Tu as décidément une plume grandiose et chaleureuse !
J’admire aussi en toi, tes talents de conteuse, ton regard photographe amoureuse de dame nature (voir aussi un ancien papier de mézig avec une fabuleuse illustration de Duszka des visions par l’objectif du monde végétal qui l’entoure), mais aussi tes actes de tous le jours et ton rapport libertaire envers tes proches, tes ami(e)s et contre toutes les formes d’oppression :
« Mais je crois que j’ai toujours laissé mes enfants libres de leurs choix, ce qui ne fut pas toujours du goût de certains pisse-froid de notre entourage ! Ce n’est pas maintenant que je vais déroger à l’attitude qui a fait toute notre relation familiale. J’ai le plus grand respect pour la liberté individuelle, et celle de mes enfants m’est plus précieuse que toute autre… (page 65).
Bravo Duszka et merci encore pour ce livre de réconfort et de combat.
Je te souhaite, le cœur serein et apaisé et j’attends toujours avec impatience de te lire et d’admirer tes images. Porte-toi comme un charme, l’arbre du même nom.
Au plaisir.
Avec toute l’amitié d’une modeste Singette émue.
Duszka Maksymowicz : Le taiseux est parti / édition Michel Champendal (août 2007)
Mon animalité me joue des tours pendables et je n’ai pas la finesse pour une fois de vous autres humanos. Je prends tout à la rigolade, je me brocarde en autodérisions et pourtant le sujet de ce livre est grave et ne me pousse pas à la gaudriole par le respect et l’amitié que j’éprouve envers Duszka.
Comment faire, alors ?
Je vais prendre la tangente et vous narrer ma rencontre avec le chien de la maison. C’est un animal très gentil à l’image de son maître Micha. Il saute sur tous les visiteurs. Si le Franckos ne m’avait pas brandi haut la main peau de lapin, je pense que l’être Singette était absent de son entendement et que je représentais une bête curieuse rigolote et souriante, alors que je n’en menais pas large au grand largue.
L’instinct animal, vous connaissez ?
« Le chiot se montrera doux et câlin, se glissant sur son lit contre lui sans plus bouger. Il ne lui sautera jamais après, comme une petite brute joyeuse qu’il est encore, mais trottera tranquillement à ses côtés ». (page77)
Qui plus qu’un animal ressent le souffle de la vie qui souffle à le revoyure, je vous jure ? Entre animaux, on se reconnaît des sens uniques et pas besoin de mots pour se parler et se comprendre.
Duszka accompagne son fils aimé contre vents et marées et le système social révèle son véritable visage du plus froid des monstres froids, comme Nietzsche désignait l’Etat : « Aux décideurs et administratifs, je veux dire « Regardez-nous », nous ne sommes pas des dossiers, nous ne sommes pas des voleurs de fonds publics, nous sommes des souffrances, des espoirs, des courages, des renoncements. Ne vous défaussez pas sur les seuls soignants dont vous rognez les budgets et qui s’épuiseront à nous donner le meilleur ». (page 152)
Je sais comme pour nous tous, je devrai passer de vie à trépas et je hais la mort. « Viva la muerte » hurlaient les ordures franquistes à l’assaut des libertés.
Je serai brûlée vive dans le cercueil du Bartos tout feu toute flamme….
Je sais aussi « Qu’il faut se préparer à une issue fatale. S’y préparer, je l’ai compris, c’est décider de vivre intensément, pleinement, dans la pureté de l’amour dépouillé des scories du quotidien. Une vraie, belle et douce lumière. Elle a éclairé nos derniers regards de tendresse. Si, par mes mots, elle peut éclairer quelques vies que la douleur dévaste, ce sera bien ». (page 150).
Merci Duszka pour eux et pour moi. Tu as décidément une plume grandiose et chaleureuse !
J’admire aussi en toi, tes talents de conteuse, ton regard photographe amoureuse de dame nature (voir aussi un ancien papier de mézig avec une fabuleuse illustration de Duszka des visions par l’objectif du monde végétal qui l’entoure), mais aussi tes actes de tous le jours et ton rapport libertaire envers tes proches, tes ami(e)s et contre toutes les formes d’oppression :
« Mais je crois que j’ai toujours laissé mes enfants libres de leurs choix, ce qui ne fut pas toujours du goût de certains pisse-froid de notre entourage ! Ce n’est pas maintenant que je vais déroger à l’attitude qui a fait toute notre relation familiale. J’ai le plus grand respect pour la liberté individuelle, et celle de mes enfants m’est plus précieuse que toute autre… (page 65).
Bravo Duszka et merci encore pour ce livre de réconfort et de combat.
Je te souhaite, le cœur serein et apaisé et j’attends toujours avec impatience de te lire et d’admirer tes images. Porte-toi comme un charme, l’arbre du même nom.
Au plaisir.
Avec toute l’amitié d’une modeste Singette émue.
Duszka Maksymowicz : Le taiseux est parti / édition Michel Champendal (août 2007)
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