mercredi, janvier 17, 2007

RAF : Rote Armee Fraktion, c'est du chleuh et z'ai un zeveux sur la langue mon neveu


RAF au début, moi je croyais que cela voulait dire rien à fiche ou rien à foutre. Bonjour l’engueulade du Franckos. Je vends la mèche de la bombe, ça veut dire en langue franchouillarde : Fraction armée rouge. C’est une histoire qui remonte aux années 1970. Moi j’étais pas encore programmée dans le ventre de maman guenon. C’est le Bartos ado qui se passionnait avec tout ce qui se passait outre Rhin.
Une bande de ziguettes et zigues du pays de Friedrich Nichts issus du mouvement étudiant et nourris à la soupe Marcuse, Sartre et Reich W. s’attaquèrent direct avec armes et tracas à la police, la justice, l’armée américaine d’occupation (base arrière pour le massacre au Vietnam) et la presse Springer (un con dansé de France Dimanche et le feu France Soir de l’Aurore au Figaro ci, un mélange indigeste qui flirtait avec la sentiment national et la xénophobie ….). BOUM ! Sur fond des ressortissants nazis sortis de leur uniforme qui étaient encore actifs dans les institutions et le domaine publique. BOUM !
De leur combat jusqu’à la mort contre le système politique orchestré par la sociale démocratie, (que n’aurait pas renié son os le Mitterrand), qui broyait dans la torture blanche par privation sensorielle dans les taules de la RFA !
Vos impressions Ulirke Menhof : « Le sentiment que la tête explose, le sentiment qu’en fait la boîte crânienne vas se casser, exploser. Le sentiment que le cerveau se ratatine comme un pruneau. Le sentiment que tu es sans cesse sous tension, que cela se voit que tu es téléguidé. (…) Le sentiment que la cellule bouge – tu te réveilles, tu ouvres les yeux – la cellule bouge, l’après-midi quand le soleil brille, elle s’arrête tout d’un coup. Tu ne peux pas te débarrasser de ce sentiment que tu bouges. Tu ne peux pas savoir pourquoi tu trembles : de fièvre ou de froid. Tu ne peux pas savoir pourquoi tu trembles, tu gèles. Pour parler à voix normale, il faut des efforts comme pour parler très fort, il faut presque gueuler. Le sentiment de devenir muet. Tu ne peux plus identifier le sens des mots. (…) On ne peut plus contrôler la syntaxe, la grammaire. Quand tu écris deux lignes, à la fin de la deuxième ligne, tu ne peux plus te rappeler le début de la première. Une agressivité démente, pour laquelle, il n’y a pas de soupape. C’est le plus grave, la conscience claire qu’on a aucune chance de survivre, l’échec total pour faire passer cela, le faire comprendre aux autres » (Extraits d’une lettre d’Ulrike Meinhof, citée page 41 de l’ouvrage qui nous intéresse).
Même embastillés, les prisonniers toujours dignes de la RAF résistent avec les dernières forces de leurs corps pour obtenir des conditions plus ou moins décentes d’enfermement. (Comme si enfermer des individus contre leur volonté pouvait relever d’un système qui respecte les droits et les libertés des citoyens. Même la gent simiesque par chez moi en Afrique n’a jamais inventé de telles connneries).Y’en a même un qu’on a laissé crever d’une grève la faim. A la fin, il ressemblait à l’un de ces internés des camps d’extermination où le travail rendait libre !
Sans parler des atteintes au droit de la défense…
Mais fortiche de chez fortiche, les Andreas Baader, Carl Raspe et Gudrun Ensslin. Comme pique la nique dans les poches de leurs gardiens armés jusqu’aux slips kangourou. Balèze ils ont subtilisé en chœur les flingues de leurs geôliers pour les mecs et pour la nana pas trop stressée elle a tressé des cordelettes dans la corde du noeud coulant, le tout durant une nuit étoilée du 17 au 18 octobre 1977. Et puis les mecs ont joué au tir au pigeon avec leur propre caboche et la nana s'est tordue le cou comme si de rien n'était. « Suicide collectif », version officielle. C’est d’autant plus moche « qu’Irmgard Möeller,l'originale du groupe, celle qui ne faisait jamais comme les autres (la seule survivante) a été retrouvée dans un état grave la poitrine lacérée de coups de couteau ! (…) Elle niera avoir voulu se donner la mort en se poignardant la poitrine*. Elle se rappellera avoir soudain perdu connaissance et s’être réveillée sur un brancard, couverte de sang. Elle aurait alors entendu des voix dire :
- Baader et Ensslin sont froids » (page 71 du livre qui nous intéresse
* « Le couteau supposé avoir servi de suicide est un canif à bout rond dont les prisonniers disposaient pour couper les aliments ». (note page 71)

Y’a pas à dire pour des étudiants dian dian, ils avaient des ressources imaginatives !

Le Bartos depuis la lecture de ce bouquin qui lui a bouleversé un peu plus le ciboulot, déjà que c’était pas un cadeau…. a ressorti toute la littérature sur le sujet de cette époque qu’il avait gardée à la poussière de ses déménagements de la pensée obscure.
Il achève les dernières pages de la réécriture de son roman « Dagmar et Bluty, une femme à part » sa vampire préférée, même que si ça tombe sous les canines, ça se pourrait bien qu’elle soit amoureuse d’un membre de la RAF dans un prochain épisode de ses aventures. En tout cas ça cavale chez le Bartos, d’autant que le sujet est passionnant. Je sais pas encore quel rôle je jouerai la dedans, je m’attends au pire. A suivre.

En attendant, rien ne vous empêche de vous livrer à la lecture pleine d’enseignements de la réédition de « RAF Guérilla urbaine en Europe occidentale » par Anne Steiner et Loïc Debray aux éditions L’échappée / 1er trimestre 2006
Les auteurs de cet excellent ouvrage seront présents samedi 20 janvier 2007 / 15 h 30 à la bibliothèque la Rue, 10 rue Robert Planquette, (Paname), métro Blanche ou Abbesses.

Le Franckos, vous imaginez y sera aussi et il devra se magner la tomo, car le soir du même jour, il y a Sarlco qui concertise au forum Léo Ferré (voir mon avant dernier papier)
A plus mes puces…

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