mardi, juillet 04, 2006

Vroum vroum la moto, en revenant de Nantes avec mes gros sabots (2)



Trousse poursuite aux « Ecossolies »

Vous inquiétez pas, le texte est un peu long à démarrer et après, ça singe de partout.
Coulos, coulos… Franckos n’a jamais été un amoureux de la vitesse. C’est pas comme moi ! Pour sûr que vous vous en seriez à peine doutés mes agneaux viandés au cul rare. Vroum vroum, direction et si « Nantes ne serait plus en Bretagne », mon ami Gilou Servat ! Et si seulement scie…. Ce ne sont que des saucissons, quelques paroles volées d’une chanson, histoire de me mettre à dos tous les aminches bretons. Attention mes abatis, ne faites pas dire à Gilou ce qu’il n'a jamais dit hors contexte, (dans contexte il y a con et texte). Et merde ! Je me suis encore embrouillée les papouilles dans mes plats de nouilles. « Gaffe à la contextualisation », il dit toujours le Franckos qui s’y connaît en trucages des mots.
C’est marrant quand même à première vue, je me suis presque crue hic à Bordeaux. Le grand pont qui surplombe la rivière pour laisser passer le sillage des gros bateaux / la saloperie de navire assassin à quai qui rouille la chtouille du pompon émoustillé au banc des sardines torpillées.
Le Franckos, il a garé sa bécane au pied de la pistoche eau croupie. Vous connaissez ma franche exaspération pour l’élément aqueux (à ne pas confondre avec le fondement de l’élément à queue !). Il l’a fait exprès, ce couillon, rien que pour me flanquer la pétoche. J’allai en avoir de la pelloche à dérider ma cervelle cloche. J’étais grimpée sur ses épaules. J’en menais pas large, déjà que je suis svelte à tout casser. On a passé à mi-mollet la passerelle Victor Schloecher et, c’est au moment où j’avais les yeux fermés qu’il m’a prise un pied, me balançant et jactant comme un damné de la dernière pluie acide :
- Et une Singette à la baille.
-Vous imaginez, j’étais au-dessus du vide sidéral du bouillonnant cramoisi pipi cacaboudin. Je me suis rétablie presto ma coco. Vous connaissez le talent légendaire de ma souplesse et vous l’avez dans l’barda. J’ai réfléchi. Si je lui mords la main pour lui apprendre à apprivoiser mon palpitant nonchalant, il va me laisser choir et alors adios le blog de la Singette et bonjour les centaines d’orphelines et orphelins de mes aventures dans l’œuvre de Franck dit Bart. Remisez vos larmes et lisez plutôt la suite.
A moins qu’un Tarzan nantais flanqué de son célèbre bénard Léo bête à part plonge à la rescousse de mézig, la jeune pousse qui tousse et boit la tasse. Mon cul, mon cul, je savais pertinemment que ça faisait belle levrette, que les Tarzan et autres dérivés stylisés au string moule bouboules pointaient du gland au chômedu des intermittents du pestacle et de la cul/butte en rut.
J’étais dans le pétrin qui pète. C’est alors qu’une Brigitte Barbie peroxydée et siliconée 145 bonnet D, modèle Vixens, apostropha l’ennemi juré des bêtes.
- Vous n’avez pas honte de traumatiser un animal sans défense.
Encore heureux que j’étais pas une éléphante, le Franckos, il n’aurait pas été assez costaud pour me supporter avec ses musques rabougris ! Je détourne ma langue pour répondre. Si elle percevait le timbré de ma voix, nom d’une Singette ! J’entrevoie en un éclair saint Nibar du téton d’Anne de Bretagne. Et dans le même temps, l’autre abruti de Franckos branché castagne qui lui palpe le composte pour la remontée du jus aux organes. Je ne mollis point. Je consigne mon centre nerveux mon neveu bonobo le très beau et lâche une larme fatale sur l’air de bonjour lacrymal. Attendrie par tant d’humanité, la dame tisonne des gougouttes le visage hébété de l’homme primesautier qui ouvre sa goule pour téter du tissus exposé.
Je l’appelle Jane en cachette et représailles de Tarzone la honte de l’ozone qui en tient une couche. Ma sauveuse me câline entre ses généreuses mamelles tandis que Franckos gémit à l’overdose du petit chose.
- Attendez. Ne partez pas. La Singette m’appartient. C’est mon gagne potin. C’est mon croûton. C’est le personnage fétiche de mon œuvre littéraire.
Au sommaire de la courbature de sa littérature, Jane se calte du ressort et me sert au dessert.
- Ma pauvre gaufrette. T’es bien une nénette.
Je lui dévoile ma quéquette de Missdinguette et je lui remplis le décolleté avec ma queue.
- T’es trop choute. Arrête, tu me chatouilles.
Je me retourne et tire la langue au dit Bart qui sonne tout d’un coup breton à mes esgourdes. Gilou m’assure que « Je dors en Bretagne ce soir ». Ca tombe bien, j’ai la bougeotte. Je saute à terre et évite de justesse un vélo fou furieux avec des yeux de bidet la fritte. J’ai le Franckos aux trousses et la Jane qui se trémousse : un : j’y vais ou j’y vais pas ? A chaque fois que les mains du Bartos veulent se refermer sur moi dans un grand clac, je grimpe sur la rampe. En bout de course, il y a un village avec des tentes d’indiens tout plein, des blancs tipis plastifiés avec des gens dedans et partout qui gambillent. Bienvenue ma jolie aux Ecossolies, le grand rassemblement de l’économe mie de pain à la sauce ail et solide air. Un de ces machins chébrans le bobo qui s’habille en Inde et paye le transport de ses frusques par avion qui pue le gazoline et, qui par acquis de conscience accepte de reverser sa côte part de bénef à l’office des bonnes œuvres. Autrement dit, je suis riche et je partage ma richesse. J’entretiens le système du tisseur qui crève la faim la main sur le cœur de son acheteur et qui doit toujours fournir de la cadence à la décadence des pays du biffeton nez. C’est la nouvelle mode maintenant qui fleurit un peu partout. Alors que je pense que si les humanos étaient moins cons, ils pourraient toutes et tous souhaiter avant de crever, vivre au maximum « la journée de deux heures » (de boulot). C’est un certain monsieur Boris Vian visionnaire qui l’a rêvée lui. J’en connais d’autres qui proposent des systèmes viables et la mort enfin du système salarial qui ne corresponde plus à notre monde de chacals où le singe est un loup pour la Singette. Qui s’est déjà posé la question pourquoi, nous les animaux, on ne travaillait pas au sens d’offrir notre force et notre intelligence contre votre ridiculos pépète de prout de mammouth.
J’en étais à refaire le monde. Tu parles Carl, j’avais trouvé refuge dans un espèce de cône en aluminium qui couvrait des parois en verre. Un chauffe miam miam solaire, ils appelaient cet engin et moi j’étais bien. Je m’exaltais les fesses de déesse.
En face il y avait des gens qui mangeaient à « La Bouche en délire », cuisine africaine de chez moi. Parfois, il y avait quelqu’un qui demandait à la jolie madame doudou, si la bestiole qui le narguait était au menu. La magnifique madame haute en couleur découvrait ses dents blanches et éclatait de ce rire qui me rappelait le pays de mes ancêtres. Ouf, ouf, j’étais bien. Les senteurs, la chaleur, les voix de mes amies, hum, j’étais presque revenue chez moi. C’était trop beau, ça ne pouvait plus durer. A présent, un type hirsute et barbu, du style qui feint l’usage du peigne et siffle dans sa barbe : le ciseau c’est du pipeau, me biglait derrière ses carreaux en se régalant d’un plat végétarien de légumes à base de riz. C’était lui, c’était le Bartos qui m’avait logé à l’enseigne de la teigne. Un connard avait refermé le couvercle de mon sauna et je fumais des pensées furibardes qu’un barde, puisqu’on était en Bretagne, aurait pu reprendre à son conte. C’est donc, le Franckos qui me délivra de cette mauvais passe ou j’allais à trépasse. Pour signer l’armistice, il but une bière du pays d’ici à ma santé et m’offrit une banane. J’en profitai pour féliciter les gentilles mesdames doudous pour cet instant paisible. Je me bidonnais en regardant les images du journal des Ecossolies, c’était trop drôle. C’était plein de photos de gens fringués boulot avec le sourire forcé et les mirettes fixées sur l’objectif. Plus artificielle Arielle, j’avais encore jamais rien vu tiré par des ficelles pas belles.

La prochaine fois, je vous raconterai, ma rencontre matinale, toujours sur ce quai, avec une voix amie de Franck dit Bart. « Ce sera un peu comme à la radio ».
A suivre…

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