samedi, mars 17, 2007

Prout prout de choucroute, Ramon Pipin’s Odeurs dans le texte, histoire d’éternuer dans la soute.


« Tiens, une mouche pète, il va y avoir de l’orage » Roland Topor

A si senior Ramon

Tu seras un ohm mon fils…J’étais constipé. Et ça donnait ça !

J’ai du plaisir mais pas de gêne. Ca dépend du contraste, arrête de parler je regarde la télé. On dit que l’amour fait souffrir. Qu’il perce le cœur et nous noue l’estomac. Le débit manque de provisions. Tous ces millions de morts-vivants. Grâce aux glandes endocrines, l’amour est éternel qui produit la béance de son sphincter strié. Faut être deux pour faire un enfant. Faut un papa, faut une maman. Si on est plus ça sert pas tellement. Y’en a que deux qui travaillent vraiment. Il est né le vilain mutant. Un grand cône de bidoche, une méduse en brioche. Redoutons son avènement.
Avant de partir au lycée, un gros pétard de marijuana sans colorant, non trafiqué. Autant se laisser emporter par la dérision d’mes vingt ans ! J’ai le mauvais goût dans la bouche. Je chante « Métal ». Je chante en braille. Le monologue, c’est pas toujours ce qu’il y a de mieux. L’amour c’est comme un bateau blanc qui vogue au loin sur un grand océan. Bon, ne me souris pas comme ça. Ne me toise de haut en bas. Que c’est bon, que c’est bon. Mais que c’est long. Voilà qu’elle monte docilement au rythme de ma main. Je décroche. J’anticipe. Pour les filles je suis une nouille molle. Je ne suis qu’une énorme amibe gélatineuse. La Déesse Printemps folâtre dans les champs. Oh oh oh oh oh oui oui oui oui je suis content de vivre en France.

L’argent n’a pas d’odeur. Chèque, baby chèque. Dans les supermarchés on fait nos provisions. Je surveille les prix, attention l’addition. Regardez-moi ce pauvre clochard. Je vais vous raconter son histoire. Quatre points de suspension. Points finaux de ma passion. Vlan ! Vlan ! Grands coups de manivelle. C’est la loi de l’effort et de la volonté ! Apprendre à conjuguer le mot témérité. Et le clochard dont je vous ai causé. Ben, c’est moi bien sûr, vous l’avez deviné ! Toujours plus haut, toujours plus haut ! Testicules rebondissent sur moquette. Quatre coquettes, petites croquettes. Adieu orphelines boulettes. Conclusion expérience n°4 : ne reste qu’une boulette de viande.

Un soir de cuite à la vodka, j’ai sauté Camarade Tania. Si elle préfère Charcot au marquis de Sade, c’est dû à sa nature sentimentale. Oui la Raspoutine en levrette. Ahhaaaaaaaahhhhh. « Faut pas mettre le chahut avant l’hébreu ». T’es belle et je t’aime. Tu es frêle mais quand même. Aussi belle que je t’aime. Ah il est vraiment impayable. Mon gros snob est rigide mais il sait se détendre. Laisse tomber ton conventionnel Ardente comme une chapelle, je me plie volontiers à votre humeur changeante à votre volonté. Mais j’ai rendez-vous chez mon coiffeur. Mais a jour arrive a goy méchon s’appelle Gunther. La viande de porc, c’est bon quand c’est mort. Car quand c’est vivant ça fait du boucan. Jusque là rien que de normal, puisque vous êtes l’un des chanteurs d’un groupe bloqué au stade nasal. J’ai le type athlétique enveloppé. C’est juste le genre de mec qui m’plait. Comme tous les enfants, à cinq ans je voulais épouser mon père et partouzer mes grands-parents. Avec les dents, châtrer mes frères. Reste en prise sur le réel, tu trouveras une prise femelle. Tous les charcutiers devraient s’faire étriper.

Les femmes françaises, elles sont jolies. Elles sourient toujours quand elles marchent. Y’a des filles qui se pomponnent. Celles qui rient, celles qui ronronnent. Et clitoro dan aréna. Ouy ouy génital carnaval. Confetti sobré la saucisse. Elle cache son jeu. Y’en a pour tous les goûts. Ils prennent leur pied en suçant leur pouce. Ils sont prêts à tout pour qu’on leur applique la fessée magique. Plus la peine de tirer la chasse. Auréolé d’un essaim de mouches. Ne fréquentant jamais la douche, mon petit caca Noël. Baby si tu veux de moi, car bien que ce soit anormal, personne ne sait le cri qu’il fait. Ta queue ouvre-bouteille, rien que d’y penser. Ca me fait dégueuler. Oh, vilain petit zoziau, tu un es un drôle de coquin ! Sois sûr vilain petit zoziau…que je t’encu-cule ! Ouais. Il s’appelait Johnny Pas Grand-chose. Il semait la mort et la ménopause. A nous la fureur de crever. Il faut vivre avec son temps. On dit que les gens sont sauvages. On exagère à mon avis. Y’aura-t-il un Zorro ? C’est juste un rigolo, juste un rigolo de noces et banquets. Roi du calembour bon et du contrepet. Avec moi, on se fait pas chier. Allons à Kaboul. Soigner les mabouls. Faites péter le gasoil, c’est ma tournée. Moralité : qui voyage loin dégage ses ordures. Le port de la jaquette est obligatoire ! (comme c’est bizarre !).

Délicats feuillets blancs qui tremblent entre mes mains. Couché sur ce vélin ! Les mélodies du malheur restent ma spécialité et je mets toute ma ferveur à ne jamais rigoler. Ma chanson est malade. Elle n’a plus la santé. On a chanté la solitude, tout seul à deux ou en salade. Y’a d’la musique, y’a une ambiance, y’a des tambours, ah quelles vacances de rêve ! On dirait Saint-Maur-des-Fossés. Quant à nous, on a été féconds et on le restera. Alléluia, chabadabada…

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Odeurs dans le texte tiré des vers du premier écrin boules puantes et déjantes dans le tarin : Ramon Pipin’s Odeurs l’intégrale 1979 / 4 CD / 1983.
Merci à ces paroliers géniaux que n’aurait pas renié Boris Vian :
Costric / Pipin / Vauville / de la Motte Fifrée ; Esno / Brantalou / Hirschfeld / Clarabelle / Grosz / Barres / De Courson / Tirot / Goude /
J’espère n’avoir oublié personne et écorché aucun nom.

Un jeu peut consister à tenter de reconnaître à quelle chanson appartient ces bons mots, histoire d’épicer vos joyeuses soirées d’été entre ami(e)s sous les tonnelles entre ciel et à tue-tête, le sourire bien entendu étant de la fête. Etonnant non ?

Cet article va aussi paraître sur l’excellent site EFFLUVES ET RELENTS consacré à Ramon Pipin et au groupe les Au bonheur des dames, dixit en langage singette : les A la bonne heure des darnes.

Bonnes cacahuètes à toutes et à tous et merde en chœur au Franckos dit Bartos, non mais sans dec ! Il fait la tronche ce con, lui y sait pas écrire des chansons. Et puis ses romans ils me gonflent et je ronfle dessus. Ce qui est dit est dit et j’assume. Et « Nous dansons sur un volcan » comme aurait dit Costric, pour sûr !

La Singette qui s’en jette des CD d’Odeurs, de derrière les esgourdes.

1 commentaire:

marcel a dit…

hello
vous pouvez poster vos messages dans la page region de jewisheritage
a bientot